+ 12 ansPlein tarif: 3,80€ / Tarif réduit : 2,30€ECPC, Gonfreville l’Orcher

Joyland
De Saim Sadiq
Pakistan, fiction, 2022,
Sortie nationale le 28 décembre 2022
Lahore, Haider et son épouse, cohabitent avec la famille de son frère au grand complet. Dans cette maison où chacun vit sous le regard des autres, Haider est prié de trouver un emploi et de devenir père. Le jour où il déniche un petit boulot dans un cabaret, il tombe sous le charme de Biba, danseuse sensuelle et magnétique. Alors que des sentiments naissent, Haider se retrouve écartelé entre les injonctions qui pèsent sur lui et l’irrésistible appel de la liberté
En affrontant les notions de désir, de tradition, de masculinité, de famille et de liberté, le réalisateur offre un film envoûtant, en prise avec son temps. Face à une société patriarcale et conservatrice, Saim Sadiq livre un message d’amours contrariés, mais aussi d’amour pour sa patrie. Jules

Les pires
De Lise Akoka et Romane Guéret
France, fiction, 2022, 1h39
Sortie nationale le 30 novembre 2022 – En présence de la directrice de casting Marlène Serour
Un tournage va avoir lieu cité Picasso, à Boulogne-Sur-Mer, dans le nord de la France. Lors du casting, quatre ados, Lily, Ryan, Maylis et Jessy sont choisis pour jouer dans le film. Dans le quartier, tout le monde s’étonne : pourquoi n’avoir pris que « les pires » ?
Un regard fort porté sur le « monde de l’enfance accidentée », sur ces ados pour qui la fiction se mêle à leurs réalités, mais aussi questionnement sur les clichés répétitifs sur les cités et leurs habitants, au travers d’une discussion de fin de tournage qui tourne presque au vinaigre, ou des méthodes douteuses sont utilisées pour un meilleur rendu à l’écran… Les pires pousse à la réflexion, aux limites que l’on s’impose. Deux films s’entremêlent – celui que l’on regarde et celui en cours de fabrication – sans que l’on ne sache plus ce qui est vrai de ce qui relève de la fiction. Les acteurs crèvent l’écran, et l’aspect presque documentaire intensifie l’émotion à laquelle on ne peut résister. Sarah

Falcon lake
De Charlotte Le Bon
France, Canada, fiction, 2022, 1h40
Sortie nationale le 7 décembre 2022
Une histoire d’amour et de fantômes.
Charlotte Lebon nous livre une histoire innocente et mystérieuse, sublimée par les paysages québécois filmés en pellicule. Cet amour d’été vibrant, avec pour environnement principal un lac fantomatique, semble naturel, grâce à un jeu d’acteur juste et touchant. Mélanges de genres et d’influences, ce « teen movie » nous a séduit dès les premiers instants. Léa et Roxane

Chili 1976
De Manuela Martelli
Chili, fiction, 2022, 1h35
Chili, 1976. Trois ans après le coup d’état de Pinochet, Carmen part superviser la rénovation de la maison familiale en bord de mer. Son mari, ses enfants et petits-enfants vont et viennent pendant les vacances d’hiver. Lorsque le prêtre lui demande de s’occuper d’un jeune qu’il héberge en secret, Carmen se retrouve en terre inconnue, loin de la vie bourgeoise et tranquille à laquelle elle est habituée.
Un film inclassable, minimaliste, rempli de silence, de non dit, mais dont on ressent à chaque instant une menace sourde qui court tout au long du film. L’esthétique très soignée « année 70». nous embarque dans le chili de ces années! Sous cet air de quiétude, la pression monte , hors champ et avec une grande subtilité comme un refus de la fatalité. Roméo

El agua
De Elena Lopez Riera
Espagne, Suisse, France, fiction, 2022, 1h44
Sortie nationale le 29 mars 2023
C’est l’été dans un petit village du sud-est espagnol. Une tempête menace de faire déborder à nouveau la rivière qui le traverse. Une ancienne croyance populaire assure que certaines femmes sont prédestinées à disparaître à chaque nouvelle inondation, car elles ont « l’eau en elles ». Une bande de jeunes essaie de survivre à la lassitude de l’été, ils fument, dansent, se désirent. Dans cette atmosphère électrique, Ana et José vivent une histoire d’amour, jusqu’à ce que la tempête éclate…
Mêlant superstition et risque de catastrophe naturelle, la réalisatrice Elena Lopez Riera nous raconte l’histoire d’un amour d’été dans un petit village. Passant du documentaire à la fiction, de la prise de vue réel à l’image d’archive, elle brouille ainsi les pistes, et ajoute du mystère autour d’une vieille légende. El agua est un film Envoutant! Rowan et Noé
Courts métrages en compétition
Vendredi 25 novembre à 21h+ 13 ansPlein tarif: 3,80€ / Tarif réduit : 2,30€ECPC, Gonfreville l’Orcher

Trumpets in the sky (Les échos du ciel)
de Rakan Mayasi
France, Palestine, Liban, Belgique, fiction, 2021, 15’
Boushra, une jeune Syrienne, rentre chez elle après une dure journée de labeur à récolter des pommes de terre au Liban. Mais cette soirée n’est pas comme les autres : c’est sa dernière dans le monde de l’enfance.
Le réalisateur a choisi une mise en scène douce, apaisante, pour nous énoncer la triste histoire des mariages arrangés. Le film se passe de mot. Sans dialogue, seuls les regards, la lumière, la danse, quelques derniers instants de complicité laisse paraître ce sentiment de nostalgie, lié à la perte d’une partie de son enfance, de son cocon familial. Lucille

Slouch
de Michael Bohnenstingl
Allemagne, fiction animée, 2021, 18’
Slouch aspire à devenir une légende de la musique. Pour cela, Nuffti, son démon de la composition, l’incite à plonger au plus profond de la noirceur de ses émotions, tandis que sa petite amie Lisa est enceinte et voudrait qu’il s’adapte à une vie de famille harmonieuse.
Slouch s’ouvre en noir et blanc sur un personnage haut en couleur : musicien fou de rock, adulescent qui poursuit ce rêve d’être enfin reconnu pour son talent. Sous la pression du temps qui passe, et en prise avec ses démons, il va lui falloir assumer ses responsabilités. Sur une bande-son géniale, on rit, on soupire, on espère avec lui. Le réalisateur parvient avec une grande justesse à nous compter ces étapes de la vie, parfois douloureuses, où l’on veut s’accrocher à ses rêves. Sarah

Joy
de Alexandra Brodski
Royaume Uni, fiction, 2021, 20’
Un détenu adolescent dans un centre pour jeunes délinquants est fasciné par une fille de 10 ans envoûtante qui exerce un pouvoir exaltant sur ses pairs, et même peut-être sur les adultes qui les surveillent.
En immersion dans un environnement singulier, dérangeant, celui d’un centre de détention juvénile, l’intrigue autour de Jacob, adolescent fragile, isolé et en rupture avec le monde extérieur nous hypnotise. Le film oscille entre approche naturaliste et étrangeté, et nous tient en haleine tout le long. Les jeunes comédiens sont impessionnant de justesse. Léa

Tjejtoan 4-ever (Toilettes filles 4-ever)
de Angelika Abramovitch
Suède, fiction, 2021, 20’
En présence de la réalisatrice Angelika Abramovitch
Une amitié en jeu quand l’amour entre en scène. Une conversation blessante entendue. Un lien entre deux soeurs fragilisé par le dévoilement d’un secret intime. Les toilettes des filles sont un lieu où les conflits et la vérité éclatent. Mais aussi un lieu de pardon et de réconciliation.
Une étonnante compilation d’anecdotes de vie aux couleurs de la jeunesse à huit clos dans les toilettes d’une boîte de nuit. Tour à tour drôle, décompléxé, parfois méchant, très réaliste, c’est avec le choix d’une esthétique proche de celle d’un clip musical que la réalisatrice nous met face à ce sentiment de déjà vécu. Lucille et Thelma

Le boug doug
de Théo Jollet
France, fiction, 2020, 26’
Dans une petite commune du centre de la France, Doug et sa bande errent autour du stade municipal. Ils forment une communauté sans but qui s’amuse de bonnes blagues et se rémunère de petits larcins et autres ventes illicites. Cet équilibre fragile se voit alors bouleversé par l’apparition d’une entité mystique lors d’une de leurs parties de football.
Un court métrage très singulier, où la bande à Doug, faites de forte personnalités masculines doit faire face à une créature. Leur rencontre avec LA Bouche, créature mystique dans des lieux pourtant très commun de banlieue contraste et interpelle.
Entre hallucination et réalisme, Théo Jollet nous emmène hors des sentiers battus, avec beaucoup de second degré. Le boug Doug, emprunt de culture de culture hip hop est une comedie musicale pychédélique! Ilyes et Adam